Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon
Monnières, notes à la fin des registres paroissiaux
1745 - "Le jour de la Saint Jean, il faisait un pluis fort froide et à se chauffer. Et l'été fut fort pluvieux. La rivière a été grande presque toute l'année et le pont Gaubert a été mis cinq à six fois et toujours emporté. Il y a eu peu de vin mais très vert. Les vendanges ont duré jusqu'à la Saint Martin d'après la Toussaint".
1746 - "Cette année nous adonné peu de vin par une une incivile gelée qui vint à contre temps et sans elle on en eu beaucoup plus. Cependant le peu était bon"
1748 - "Cette année est tombé plusieurs jours de la neigne mais peu à la fois. Le 24 août une grosse grêle par un tourbillon d'un vent furieux fut emporté par dessus la paroisse de Monnières sans y faire de mal. Elle ravagea plusieurs paroisse au-delà".
1749 - "du 14 au 15 mai les vignes gelèrent ce qui donna un tiers de moins de vine de l'année dernière"
1750 - "Cette année a donné du bon vin mais peu"
1751 - "Cette année a été fort pluvieuse ce qui a occasionné des grandes eaux et peu [... de] vin.
La nuit du 14 au 15 avril il fit un vent des plus violent; plus de 600 arbres du bois de la Galissonnière tombèrent les un sur les autres".
1753 - "Cette année, l'été a été très sec. Il y a eu passablement du vin et bon, mais à bon marché".
1770 : une inondation mémorable à Clisson
Michel DUBOUEIX, médecin à Clisson, témoigne :
"En 1770, dans la nuit du 15 au 26 novembre, après trois jours de pluie continue, la rivière monta en moins de six heures, à près de trente pieds au-dessus de son niveau. Les papeteries, les moulins à blé, à tan, à foulon, & tous les autres bâtiments établis sur le bord de la rivière, furent détruits en tout ou en partie, les ponts furent emportés, & cette inondation causa les plus grands ravages dans le cours des deux rivières. L'année suivante, le débordement fut encore porté à dix ou douze pieds : heureusement ces malheurs sont rares. On assure ici qu'il en arrive tous les trente ans de semblables. Des vieillards ont vu en 1740 & en 1710 des inondations aussi fortes que celle dont j'ai été témoin." (extrait de la "Topologie médicale de la ville et de l’hôpital de clisson en Bretagne")
1774 : une vente de 6 métairies et de fiefs (Botinière, Pin, Plessix, Rebionnière...) et des droits...
1779 : épidémie
Le 31 août 1779, le registre paroissial de Mouzillon porte la mention "dissenterie" en marge d'un décès, celui de
"François BARON fils de Jean et de Marie Chovière, décédé hier à la Granges, âgé de vingt sept ans"
Ainsi s'ouvre une période de pandémie qui causera la mort d'une centaine de mouzillonnais
8 mois sans soleil
Le 8 juin 1783, le volcan Islandais Laki fait irruption et projette un immense nuage de poussière qui recouvrira une partie de l'Europe occidentale.
Pendant plus de 8 mois, les mouzillonnais ne voient plus le soleil. Le ciel est assombri. Les récoltes sont mauvaises et les humains en souffrent. En 1785 les morts sont plus nombreux que les nouveaux nés. La mortalité des jeunes enfants s'aggrave.